Sérigraphie sur textile

LA SÉRIGRAPHIE

La sérigraphie est une technique d’imprimerie qui utilise des pochoirs (à l’origine, des écrans de soie) interposés entre l’encre et le support. Les supports utilisés peuvent être variés et pas nécessairement plans (papier, carton, textile, métal, verre, bois, etc.).

La sérigraphie sur textile

Le textile n’est pas une matière rigide mais souple. Il n’est par conséquent pas possible d’imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l’encre puis de repositionner le textile au même endroit sans déformation pour imprimer la couleur suivante. Dans le domaine textile, le sérigraphe est obligé d’imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c’est-à-dire sans déplacer le support à  imprimer. On utilise alors un carrousel sur lequel on fixe tous les écrans. Le textile étant souvent un t-shirt (mais on peut imprimer aussi bien tout tissu jusqu’à du cuir en quadrichromie), il est enfilé sur une jeannette (gabarit en bois qui représente un buste plat) sur laquelle on a préalablement vaporisé de la colle. L’impression se réalise en suivant le même processus que pour la sérigraphie industrielle à plat.

La sérigraphie sur textile est un procédé qui se découpe en quatre étapes :

1. L’impression du film positif

Les films sont produits à partir d’un fichier informatique vectoriel. Pour chacune des couleurs du projet, un film sera imprimé.

2. Le du pochoir (soie)

Films en main, on doit ensuite préparer les pochoirs. On aura besoin d’un pochoir pour chaque couleur. Chacun des pochoirs sera enduit, des deux côtés, d’une émulsion photosensible qu’on laissera ensuite sécher pendant un temps prédéterminé.

Le film positif est ensuite appliqué sur un des côtés de la soie avant d’être exposé à une lumière ultraviolette (UV). L’exposition permet de cuire l’émulsion qui n’est pas protégée par le dessin du film. Le temps d’exposition requis varie selon le calibre des soies et la finesse des détails du dessin.

Finalement, la soie est soumise à un jet d’eau claire qui fait disparaître l’émulsion qui était protégée par le dessin du film.

3. L’appareillage de la presse

Qu’on utilise une presse automatique ou une presse manuelle (un carrousel), les manipulations d’appareillage demeurent les mêmes. Les soies qui sont tendues dans des cadres de bois ou d’aluminium sont fixées sur la presse. Un premier ajustement du registre est effectué et des repères sont ajoutés pour assurer le bon positionnement de la matière textile à imprimer. Une quantité calculée d’encre est ensuite déposée sur chacun des pochoirs puis, on procède à des essais d’impression pour vérifier le calibrage et le registre.

4. L’impression et la cuisson

Lorsque tout est en place sur la presse et que la matière à imprimer est préparée, on procède à l’impression des couleurs l’une après l’autre. Une fois l’impression complétée, l’encre doit être cuite dans un four industriel prévu à cette fin. Chaque pièce de textile imprimée est déposée sur une ceinture rotative. La vitesse de rotation de la ceinture est ajustée selon les spécificités du projet de façon à soumettre les pièces à une certaine température pendant un certain temps. À la fin de ce processus, les pièces sont vérifiées, comptées et emballées.

 

Réf.: Wikipédia et Fantini sérigraphie.